Comment optimiser le maillage interne pour amplifier le PageRank de pages cibles ? Examen de différentes solutions et zoom sur une question souvent posée : faut-il relier entre elles les pages soeurs ?
Il y a quelques mois de cela nous avions constaté que l’article de notre blog « 8 outils indispensables pour optimiser son référencement naturel » occupait la première position sur la requête Google « outils référencement naturel ». Résultat fortuit car nous n’avions jamais cherché à optimiser cette position, a priori peu concurrentielle (et ce contrairement à une expression comme « référencement toulouse », que nous cherchions à optimiser via la production de ces contenus). L’occasion d’explorer l’hypothèse selon laquelle la construction de « pages sommaire », c’est-à-dire donnant accès à un ensemble de pages liées à cette page principale, serait une technique efficace, et de se poser par la même occasion l’intérêt de lier entre elles les pages soeurs.
Comment relier des pages traitant de la même thématique, et quelle est l’influence SEO des différentes solutions ? Pour répondre simplement à cette dernière question, nous évaluerons pour chacun de ces modèles le comportement du surfeur aléatoire, qui rappelons-le, correspondrait à un internaute suivant aléatoirement les liens de chaque page, ce qui au final donnerait la valeur de PageRank de chacune des pages (il faut en effet voir le PageRank comme étant la probabilité qu’un internaute se trouve sur une page donnée à un instant t).
Dans ce modèle les pages sont simplement reliées entre elles, sans que n’existent de page « chapeau ». Le surfeur aléatoire passera un temps équivalent sur chacune des pages.
Ce modèle correspond à l’approche du « Cocon sémantique », développée par Laurent Bourrelly, modèle qui inclut des liens entre les pages de même niveau (pour plus d’information à ce sujet vous pouvez notamment vous référer à l’excellent webinar cocon sémantique donné par Laurent sur son blog). En suivant la logique du surfeur aléatoire, on constate qu’au sein de ce modèle de pages (c’est-à-dire en faisant abstraction des liens vers un niveau supérieur ou inférieur), chaque page est visitée le même nombre de fois. On se situe donc dans la même logique que le modèle « sans parents », avec simplement une page supplémentaire de synthèse. Le PageRank étant donc réparti d’égale façon entre les différentes pages.
Dans ce modèle les pages sœurs ne sont pas reliées entre elles. Notre surfeur aléatoire passera 50% de son temps sur la page sommaire, dont le référencement est donc optimisé comparativement à celui des pages enfant. Ce résultat empirique correspond bien au modèle de structure de pages optimisant le Page Rank d’une page donnée, tel que le définissent les frères Peyronnet dans leur article « Comment amplifier le PageRank (1/3) »
– Soit il s’agit d’optimiser un ensemble d’expressions cibles, correspondant à chacune des pages, et la page sommaire ne présente pas d’enjeu supérieur de référencement. La mise en place de liens entre pages sœurs est alors adapté. Notons cependant qu’une fois encore (cf ci-après) rien n’oblige à être systématique. Et qu’il est tout à fait possible de raisonner selon une classique Loi de Pareto, en ne plaçant des liens que vers les pages concentrant les plus forts enjeux (ce qui reviendrait, en appliquant la loi des 20/80, à placer des liens vers les 20% de pages générant 80% du trafic).
– Soit il s’agit d’optimiser prioritairement une expression, et alors la page sommaire est la solution la plus adaptée. L’enjeu sera donc souvent d’identifier, à partir d’une page que l’on souhaite optimiser, comment il est possible de créer des pages enfant permettant de découper le sujet pour mettre en place une structure de type “page sommaire”.
Pour mettre en place ces modèles de pages, il n’est pas inutile de rappeler quelques règles de bases du SEO :
Comme toujours en SEO, il faut bannir un suivi trop systématique de modèles de netlinking. La structure de liens de base doit donc être complétée d’autant de liens annexes que nécessaire (internes, externes, peu importe …), dès lors que ceux-ci apportent une information de qualité aux visiteurs. En procédant ainsi on évitera une structure répétitive, que Google adore pénaliser (car les algorithmes se méfient des algorithmes…)
Poser l’ensemble de ses liens en une seule opération est rarement la bonne approche. Les articles seront de préférence publiés progressivement. S’agissant d’une page sommaire, rien n’empêche de lister d’emblée la liste des différentes pages associées, les liens étant positionnés au fur et à mesure de la publication des dites pages.
Le Page Rank est thématique. A savoir que vos liens n’ont de valeur que s’ils permettent d’associer des pages ayant une thématique connexe (en même temps, s’agissant d’une page sommaire, cela semble assez évident, mais … sait-on jamais !), et ils en auront d’autant plus qu’ils sont insérés dans des paragraphes en lien avec le contexte des pages cibles.