En être ou ne pas en être ? Telle est la question … La présence sur Facebook des entreprises divise et interroge. Comme de nombreuses entreprises, vous avez hésité à être présente sur Facebook. Mais après une longue réflexion, vous êtes prête pour le lancement de votre page (que vous avez fini par ne plus confondre avec un compte, un premier pas de franchi !) Petit tour d’horizon de quelques erreurs faciles à éviter.
Si votre agence de comm vous a promis un truc infaillible pour gagner rapidement et simplement de nombreux fans, méfiance … Il s’agira en général de fans achetés au 100 ou au 1000 auprès d’entreprises qui gèrent des profils localisés dans des pays exotiques où les niveaux de salaire permettent la création et l’animation de profils semi-automatiques. Totalement inutile au final, et pas forcément très valorisant en terme d’image … Quant au jeu-concours qui vous feront gagner de nombreux fans en un tour de main, à considérer aussi avec circonspection. Constituer une communauté de chasseurs de primes, fussent-ils locaux, n’est guère plus intéressant et vous risquez ensuite d’avoir des difficultés à identifier votre « vraie » audience, noyée parmi les mercenaires sociaux.
Vous avez lancé votre page, et vous n’êtes pas tombé dans le piège numéro 1. Votre nombre de fans augmente donc, lentement, souvent, mais régulièrement, et sûrement. Enthousiasmé par les paliers que vous franchissez allègrement (la marche des 50 fans, le palier des 100 …) vous produisez un contenu de plus en plus riche et varié sur votre page Facebook. Mais … comme on ne peut être au four et au moulin numérique, vous délaissez l’animation éditoriale de votre site. Le résultat est simple : vous travaillez pour Facebook tout autant que pour vous. Vous augmentez la valeur de la plate-forme, qui dépend du volume et de l’intérêt des contenus et des interactions, au détriment de votre propre site, moins attractif et moins approvisionné en contenus. Il est pourtant simple d’éviter cet écueil : produisez des contenus pour votre site (via un blog de marque par exemple) et relayez-les sur votre page Facebook. Il est bien sûr souhaitable de produire certains contenus spécifiques pour Facebook, mais cela doit rester une fraction limitée de votre production éditoriale.
Les points 1/ et 2/ sont maintenant OK. Vous disposez d’une vraie audience qualitative à laquelle vous proposez des contenus de qualité, que vous postez régulièrement. Mais … vous trouvez vos efforts bien peu récompensés, car vos interactions sont très faibles. Rien de surprenant à cela, car effectivement, Facebook n’est pas le Père Noël. Pour être audible, une entité commerciale devra acheter de la visibilité sur Facebook, et pour cela quelques euros suffisent (la stratégie de revenus de Facebook étant bien du type « petits ruisseaux faisant de grosses rivières »). En général nous recommandons à nos clients une stratégie de diffusion auprès des amis et de leurs amis, la force de Facebook résidant dans la recommandation (on est plus sensible à un post « cautionné » par un ami que simplement promu par une entreprise). Lire à ce sujet notre article de blog Quelle est la différence entre Facebook ?
Une fois toutes ces précautions posées, ces pièges évités, et bien d’autres optimisations réalisées (utiliser le ton juste : sérieux sans se prendre au sérieux, décalé juste comme il faut, susciter les commentaires, gérer avec empathie et pertinence les commentaires négatifs, …), un dernier piège à évier : ne pas y aller ! Certes, vous risquez de faire quelques erreurs, mais celles-ci sont le corollaire du mouvement … Aujourd’hui, bien peu d’entreprises n’ont pas intérêt à être présentes sur Facebook. Car devenue mainstream (très largement adoptée), la plate-forme est aujourd’hui un des vecteurs les plus efficaces pour toucher vos publics en mode push.