Jusqu’il n’y a pas si longtemps, le Graal de tout référenceur était d’atteindre la 1ère position de Google. Mais ça, c’était avant ! Depuis fin 2016, Google déploie en nombre des extraits de pages au-dessus des résultats naturels. D’où le nom de “position zéro”. Objectif du moteur de recherche : apporter une réponse simple, claire et directe à l’internaute.
On entend par “position zéro” l’extrait enrichi qui apparaît sur Google au-dessus du premier résultat de recherche naturel comme dans l’illustration ci-dessous.
La position zéro : Saint-Graal du référenceur
Il s’agit d’une réponse directe (direct answer) proposée par Google lorsque celui-ci détecte une question posée par un internaute ou une requête classique interprétée comme telle. Le contenu affiché est automatiquement extrait d’une page web. Google parle officiellement d’extrait optimisé (featured snippet). Il contient un résumé textuel, une photo, le titre et l’url de la page.
Selon Mozcast, plus de 15% des résultats de recherche de Google affichent déjà des réponses directes.
La position zéro ne doit pas être confondue avec le Knowlegde Graph, le système d’identification sémantique de Google affichant des données aggrégées de plusieurs sources internet, Wikipedia en tête :
Knowledge Graph en carrousel et en colonne
L’intérêt de la position zéro est évident pour l’internaute : il obtient directement une réponse avant de cliquer sur un résultat.
En dehors de la fierté d’être aussi bien mis en avant, que votre site apparaisse dans un extrait optimisé permettra de capter encore plus de clics ! Il s’agit du meilleur call-to-action que l’on peut imaginer dans les résultats de Google.
Cerise sur le gâteau, la position zéro permet ponctuellement d’entrer en concurrence directe avec les annonces Adwords !
Position zéro versus Adwords
Pour apporter une réponse directe à l’internaute et avoir une chance d’apparaître dans un extrait optimisé, il est essentiel de comprendre quelle information recherche exactement l’internaute.
Les suggestions de recherche de Google vous seront d’une aide précieuse. Cependant, il sera fastidieux de tester toutes les combinaisons de questions possibles autour d’une expression.
Aussi, nous vous conseillons d’utiliser Answer the Public, outil gratuit qui classe toutes les questions en fonction des pronoms ou des adverbes utilisés (qu’, qui, quel, comment, où…). Ci-dessous, un extrait de la visualisation proposée pour “Graal” :
Le Graal du rédacteur web !
Les réponses directes apparaissant en position zéro affichent entre 250 et 350 signes espaces compris. Cela ne signifie pas que vous devez rédiger une page aussi courte, mais que vous devez la concevoir chacun de ses éléments en conséquence.
Il est donc essentiel de rédiger en condensant au maximum l’information :
Il n’est pas nécessaire de formuler la question de l’internaute dans votre contenu : Google s’appuie sur de l’intelligence artificielle, et plus précisément un algorithme auto-apprenant (machine learning) optimisé manuellement par une centaine de docteurs en linguistique (le Pygmalion Team) dont l’action a été révélé par le magazine Wired. Ce cerveau artificiel est ainsi en train d’apprendre à mieux identifier une phrase ou un paragraphe pertinent pour l’exploiter dans les featured snippets. La finalité : accélérer le passage au référencement vocal avec Google Home, le pendant de Siri chez Apple et de Amazon Echo.
Bon nombre de résultats en position zéro apparaissent sous-forme de liste ou de tableau. Mettez donc en forme la partie de votre contenu qui répond le mieux à l’intention de recherche de l’internaute en utilisant un peu de mise en forme HTML :
Ces balises sont automatiquement utilisées par votre éditeur HTML lorsque vous créent une liste ou un tableau sous Drupal ou WordPress par exemple.
Un extrait enrichi sous forme de tableau
Ces critères ne sont pas exhaustifs et ne s’additionnent pas nécessairement. Ainsi, Google peut afficher des listes à puces dans certaines réponses directes ou seulement un bloc de texte.
Autre précision, la pertinence du contenu retenu par Google dans ses extraits enrichis semble primer sur la popularité de la page (PageRank). Ainsi, Google exploite souvent le contenu des pages classées en position 2 à 10 plutôt que le 1er résultat naturel.